
Tout savoir sur la psychothérapie
QUE SE PASSE-T-IL EN PSYCHOTHÉRAPIE ?
Venu du grec, le terme de psychothérapie signifie à l'origine "soin de l'âme". Une psychothérapie consiste en une série d'entretiens avec un professionnel, qu'il soit psychologue, psychothérapeute, psychanalyste ou psychiatre. L'objectif d'une psychothérapie est toujours de traiter les problèmes psychologiques à l'aide de méthodes spécifiques. Malgré les multiples formes qu'elle peut prendre, une psychothérapie s'appuie avant tout sur l'usage de la parole.
La psychothérapie consiste généralement à rencontrer le psychologue en entretien individuel dans son bureau, pendant une durée de temps fixe, chaque semaine ou selon un délai décidé entre le psychologue et le patient.
Psychothérapie individuelle d'inspiration analytique :
Ces thérapies s'adressent aux adultes, aux adolescents et aux enfants ayant des difficultés psychologiques liés à des évènements de vie douloureux ou à des troubles psychologiques.
D'une part, par exemple, on trouve les deuils, les maladies, les séparations, les divorces, le chômage, les agressions physiques, les accidents, le départ d'un enfant, le stress lié au travail et bien d'autres évènements. Ces épreuves peuvent bouleverser jusqu'à manifester des symptômes (problèmes de sommeil, trouble de l’alimentation, migraine, angoisse, eczéma…) qui, s’ils ne sont pas traités rapidement, peuvent entraîner des troubles plus profonds (dépression, anxiété, perte de l’estime de soi, etc.).
D'autre part, la psychothérapie est bénéfique dans le traitement des troubles psychologiques comme la dépression, les troubles bipolaires, les troubles de l’alimentation (anorexie, boulimie), les troubles anxieux, les troubles paniques, les addictions, les stress post-traumatiques (accident, agression, viol, …), etc.
Entretiens d'accompagnement et de soutien psychologique :
Il arrive de solliciter un psychologue de façon temporaire et ponctuelle, sans problème ou trouble psychologique, mais davantage en situation de demande de conseil. Par exemple pour prendre une décision importante, pour apprendre à mieux se connaître, pour trouver sa place dans les relations avec les autres, parce que l'on est dans une période de transition dans sa vie, parce que le rôle de parent pose question, etc.
L'entretien avec le psychologue aide pour définir la situation et apporter des réponses aux questions engendrés.
Le bilan psychologique :
Les tests ne sont pas seulement des outils. L’usage d’un test est indissociable d'une connaissance théorique et méthodologique rendant possible l’interprétation en pleine connaissance de ses limites. Le psychologue est compétent pour choisir les outils qui conviennent et pour proposer une évaluation prévue dans l’intérêt et le respect de la personne. Le choix des outils du bilan psychologique est donc variable selon chaque enfant ou adolescent et sa problématique.
Il existe deux types de bilans.
- Bilan de compétences intellectuelles (appelé en général par les médias test de QI). Suivant l’âge, on utilise des outils différents : WISC, KABC, WAIS. Un test de ce type se passe en général en deux heures et nécessite plusieurs heures de cotation. Il est associé à un entretien préliminaire et un entretien de restitution.
- Epreuves projectives (Patte noire, CAT, TAT, Rorschach) qui permettent de mieux appréhender la structure psychique (pathologique ou non) et émotionnelle. Chaque épreuve dure environ une à 2 heure et nécessite au plusieurs heures de cotation. Elles sont aussi associées à un entretien préliminaire et un entretien de restitution.
Les tests permettent de définir certaines caractéristiques du fonctionnement psychique des individus. Ils permettent de comprendre le fonctionnement psychologique de la personne, ce qui peut aider à adapter des prises en charge.
Médiations numérique jeu vidéo :
Depuis plusieurs années, le jeu vidéo commence à être utilisé comme outil de médiation, comme d'autres jeux utilisés avec les enfants (Lego, Playmobil, poupées, etc.). Le jeu vidéo en médiation, choisi et cadré par le thérapeute, permet d'aborder de façon indirecte les problématiques du patient et l'aider à développer des ressources pour faire face à ses problèmes.
Je fais partie des psychologues cliniciens qui utilisent ces outils numériques en réfléchissant à leurs usages (publications sur le thème).
Pourquoi consulter ?
Il y a quelques années, il était difficile d'avouer avoir consulté un "psy" sans avoir l'impression de passer pour un fou. Aujourd'hui, la société évolue et on reconnaît plus facilement qu'il arrive à tous, à un moment ou l'autre, d'éprouver des angoisses, des problèmes d'ordre psychologique, de se poser des questions sur soi, sur son avenir, sur sa famille. Il est ainsi devenu plus facile de recourir aux services d'un psychologue.
Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises raisons de consulter un psychologue. Que vos difficultés soient liées à des évènements passés, plus ou moins anciens, à un quotidien paraissant trop difficile à assumer ou à un trouble psychologique diagnostiqué, il est nécessaire de soulager la souffrance. Pour cela, il est essentiel de ne pas rester seul face à ses difficultés. Lorsque le soutien de vos proches est absent, ne suffit plus ou ne convient pas, il est important de se faire aider par un tiers. Un professionnel peut aider à déterminer et à affronter les problèmes pour les résoudre de façon satisfaisante.
Pourquoi s'adresser à un psychologue ?
LE PSYCHOLOGUE possède une formation universitaire spécialisée en psychologie (niveau bac +5). Cette formation est centrée sur la compréhension du comportement humain et, pour les psychologues cliniciens, sur la capacité à être attentifs aux difficultés d'autrui. Le psychologue connaît les techniques d'entretien. Il peut recourir aux tests psychologiques pour évaluer les capacités intellectuelles, les aptitudes ou différents aspects de la personnalité de son patient.
Les émotions les plus douloureuses restent souvent enfouies en nous, car il est difficile d'en faire part à son entourage proche. Gardées pour soi, ces émotions peuvent devenir toxiques. Les entretiens de psychothérapie ne s'apparentent pas à des conversations ordinaires, car ils concernent justement ces sujets dont il est difficile, voire impossible de parler autour de soi. Les échanges entre le psychologue et la personne en thérapie sont orientés et visent des objectifs précis. Tous les sujets peuvent être abordés s'ils servent à atteindre ces objectifs. L'échange est axé sur la vie personnelle, les sentiments et sur ce qui est important pour soi. Il prend souvent en compte le passé, et tout particulièrement l'enfance.
De par sa formation et sa fonction, le psychologue est préparé à entendre toute parole, même la plus dérangeante. Il est tenu au secret professionnel et peut garantir que ce qui lui est dit ne sortira jamais de l'espace de son bureau. De plus, un psychologue ne se contente pas d'écouter : sa mission est aussi de travailler avec la parole apportée, d'aider à faire découvrir au delà des difficultés des significations et des solutions qui n'auraient pas été envisagées seul(e). Il est vrai que l'écoute attentive du psychologue fait partie de la thérapie, de façon plus ou moins importante selon l'approche utilisée par le psychologue. Mais le psychologue intervient également; il pose des questions, commente, demande des précisions et aide à exprimer des sentiments, des émotions, et à relater des événements.
Déontologie du psychologue
Le titre de psychologue est protégé.
Pour avoir le titre de psychologue, il faut posséder une formation universitaire de 5 ans en Psychologie (ancien D.E.S.S. actuellement Master 2) composée d’un enseignement théorique ainsi que de stages dans diverses structures (institutions et hôpitaux, etc.).
L’exercice de la profession de psychologue est protégé en France : le code de déontologie adopté le 25 mars 1996 par les principales organisations professionnelles régit la profession. L'objectif de la création de ce code est de protéger les personnes qui consultent les psychologues, contre les mauvais usages de la psychologie (notamment l’abus de certaines personnes se réclamant psychothérapeutes sans pourtant l'être).
A ce jour non conventionnée dans le dispositif MonPsy qui ne répond pas aux critères d'éligibilité au remboursement pour tous les patients.